Il n’existe à l’heure actuelle, aucun vaccin contre l’EA et seules les mesures de prévention permettent de minimiser les risques de contaminations humaines. Une prévention primaire repose sur le traitement régulier des hôtes définitifs (renards et chiens) par du praziquantel (Droncit® et nombreux produits génériques).
En ce qui concerne l’être humain, la prévention primaire repose sur l’éviction des contacts avec les animaux sauvages tels que les renards, les chiens errants et les chiens de chasse non vermifugés. L’utilisation de gants à usage unique est requise lorsque la manipulation de dépouilles d’animaux sauvages est nécessaire. Il est préconisé de ne pas manger cru les fruits et légumes cueillis à moins de 50 cm du sol dans des endroits potentiellement souillés par des déjections de renards. Les œufs sont très résistants dans l’environnement, en particulier dans les régions froides et humides (comme les Ardennes), et peuvent y survivre jusqu’à 8 mois. Un simple lavage des aliments ou une congélation dans un congélateur domestiques (-18°C) ne peuvent garantir une élimination des œufs. Seules la cuisson (5 min à 70°C) ou la congélation (-70°C pendant 96 heures ou -80 à -83° pendant 48 heures) semblent efficaces. Une surveillance sérologique régulière est conseillée chez les personnes effectuant des métiers à risque, ainsi qu’un dépistage des cohabitants d’un patient infecté. Ce test de dépistage comporte une sérologie Echinococcus sp et une échographie du foie.