Différents examens d’imagerie peuvent être réalisés : l’examen radiologique standard (abdomen sans préparation), l’échographie abdominale, le CT scanner, l’imagerie par résonnance magnétique (IRM) et le PET scanner.
L’examen radiologique standard n’autorise qu’une perception inconstante de calcifications de densité variable dans la lésion, le plus souvent à la faveur de la découverte fortuite d’une masse partiellement calcifiée. Il est finalement de peu d’utilité. L’examen échographique révèle la présence de lésions qui sont souvent plus fréquentes dans le lobe droit (environ dans 70% des cas). Au début (patient asymptomatique), la lésion n’est pas caractéristique, elle peut être hypo- ou hyper- échogène, et parfois calcifiée. Après une évolution lente, le patient devient symptomatique, le plus souvent par compression d’organes ou rupture lésionnelle. L’aspect échographique est alors celui d’un processus expansif multiloculaire à contours irréguliers, de type infiltrant, présentant une tendance à l’extension vers le hile hépatique le plus souvent, avec possibles dilatation et/ou envahissement des voies biliaires, envahissement et/ou thrombose des veines portes ou sus-hépatiques, voire extension extra-hépatique (veine cave inférieure).
Au CT scanner, l’EA se présente sous forme d’une lésion infiltrante sans limite nette, de basse densité sans être franchement liquidienne et, surtout, avec un faible degré de rehaussement après l’injection du produit de contraste. Le diagnostic différentiel s’avère parfois difficile avec les tumeurs hépatiques primitives (cholangiocarcinome) ou secondaires. Le caractère infiltrant est prépondérant sur le caractère expansif et peut entraîner des atrophies segmentaires ou même lobaires.
L’imagerie par résonnance magnétique (IRM) permet une bonne analyse de l’extension par rapport aux structures vasculaires et biliaires, mais également extra-hépatiques (plèvre, poumons, péricarde ou cœur (par voie trans-diaphragmatique). Le tissu fibroparasitaire, qui apparaît hypo-intense en T1 et hypo-intense en T2, correspond aux zones non rehaussées au scanner. La mise en évidence de petites extensions kystiques (actives) peut également être facilitée, mais les calcifications sont moins bien vues qu’au CT scanner. L’IRM est également importante pour sa possibilité d’imagerie des voies biliaires avant résection chirurgicale.
L’imagerie par scanner et IRM rend possible la classification des lésions selon un stade PNM (P : localisation et extension de la lésion primaire au sein du parenchyme hépatique, N : invasion des organes voisins, M : métastases à distance). Un bilan d’extension par CT scanner thoracique et cérébral est recommandé.